Prenez date : « Vingt mars », le sauvignon d’équinoxe des Pierres d’Aurèle !

Le 20 mars, c’est la promesse en bouteille d’un instant suspendu. Non, ce n’est pas une réplique des « Parapluies de Cherbourg » mais bel et bien la date de l’équinoxe de printemps, moment rare où le jour et la nuit se tiennent par la main. Un équilibre parfait, que le domaine des Pierres d’Aurèle a pris au pied de la vigne pour nommer son sauvignon blanc lumineux: Vingt Mars.

Dans une vie antérieure, ce coin de Touraine entourait les pas d’une jeunesse rabelaisienne en goguette ou les pinceaux d’un certain Turner, justement, qui séjourna sur les bords de Loire en 1826 pour y capturer les brumes clémentes des matins fluviaux. Plus que du terroir, c’est ici une esthétique qu’on vinifie : un goût pour l’harmonie, des notes franches sans être criardes, une tension mesurée comme celle d’un alexandrin bien balancé.

Qu’on se le dise : ce blanc fruité évite les deux pièges habituels du sauvignon pas très loirien : le pamplemousse criard des cuvées tropicales et l’acidité mordante des verres mal élevés. Non, ici tout est moucheté de nuances : fruits jaunes mûrs, pêche blanche, un zeste de mandarine pour piquer la curiosité, et ce souffle floral de chèvrefeuille qui fait lever les sourcils des connaisseurs comme Belmondo devant une robe qui tourne.

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Surtout, la technique est là, mais sans tapage : les raisins sont récoltés dans un millésime solaire (2022) qui a donné des grains bien mûrs. Une fermentation exceptionnellement lente sur quatre semaines, un élevage sans passage en bois pour préserver la fraîcheur, et l’attention constante du vigneron à l’équilibre entre tension et texture. Ce n’est pas un vin qui dit « regardez comme je suis complexe », c’est un vin qui raconte. Avec cette bouche ample et fluide, cette grande pureté de fruit portée par une acidité juste, il nous emmène, calmement, au bord d’un banc de Loire au mois d’avril.

Et si vous doutez encore, sachez qu’il a décroché trois étoiles et un coup de cœur dans le Guide Hachette, ce qui, dans le milieu, équivaut à une Palme d’Or à Cannes… mais sans les discours. Voilà un blanc qui valorise pleinement son terroir de Touraine, exprimant cette minéralité fine que l’on retrouve dans les bons sauvignons du Centre-Loire. Un verre avec un saumon grillé un peu fumé ? Parfait. En solo à l’apéritif, il fait aussi son petit effet.

Ce qui fait tout son charme, c’est peut-être ce que d’aucuns décrivent comme un parfait compromis entre vivacité et rondeur. Les amateurs parlent d’un équilibre exceptionnel – encore ce mot –, d’une expression franche et sans afféterie, d’un vin harmonieux, élégant, épanoui, pour reprendre les mots du guide.

Et pour illustrer tout cela : un prix lumineux lui aussi. À 50 euros le carton de 6 directement sur le site du domaine, c’est une invitation à tenter les groupes d’achat entre amis : un pour tous et tous pour le sauvignon. Dix cartons, et les frais de port dans l’affaire ? Franco, évidemment.

Dans la Loire, il y a ce fleuve à histoires, il y a ces châteaux aux toits d’ardoise, et puis, il y a parfois des bouteilles qu’on n’oublie pas. Ce Vingt Mars-là en fait partie. Une colonne vertébrale droite, une chair fruitée, une générosité sans lourdeur. Le printemps n’est certes qu’une saison, mais ici, il tient dans un verre.

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Domaine Les Pierres d’Aurèle

Le Domaine Les Pierres d’Aurèle déploie ses 22 hectares de vignes au cœur de la région Touraine. Le domaine propose une large gamme de vins…