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Chenonceau

Imagine Catherine de Médicis, en 1560, orchestrant fêtes nocturnes sur un pont enjambant le Cher, ses reflets miroitants dédoublant les galeries Renaissance du château le plus aimé de la Loire : Chenonceau. Ce lieu sculptural, délicatement posé sur l’eau, a vu passer femmes de lettres, reines exilées et maîtresses éclairées ; Diane de Poitiers y fit cultiver des jardins à la géométrie si française qu’ils semblent, encore aujourd’hui, suspendus dans un équilibre presque irréel entre nature et pouvoir. Mais au-delà de ses arches iconiques et de ses tapisseries séculaires, Chenonceau rayonne aussi à travers ses terres : on y cultive en filigrane un vin surprenant, cultivé sur sols sableux et argilo-calcaires, dominé par le Chenin blanc. Cépage capricieux mais fidèle, il donne des blancs tendres, subtilement miellés, aux notes minérales et nervures printanières. Ne cherchez pas l’écrin commercial : ici, tout est suggestion — et le secret se goûte, idéalement, sur les premières brumes d’avril, lorsque les ombres du château glissent encore sur les vignes naissantes. Pour prolonger l’émerveillement, laissez-vous guider vers d’autres récits qui dévoilent l’âme discrète de la vallée.