La Loire, ce paisible fleuve aux allures de doux serpent, joue les chefs d’orchestre pour le climat viticole de sa vallée. Grâce à sa masse d’eau imposante, elle tempère les ardeurs estivales et adoucit les fraîcheurs hivernales. Un effet tampon naturel que les vignerons n’échangeraient pour rien au monde.
Sa présence favorise également les brumes matinales automnales, notamment dans des zones comme le Layon ou Vouvray, et ces brumes sont précieuses… Elles permettent l’apparition de la pourriture noble, précieuse alliée des liquoreux les plus fins. Ainsi, la Loire n’est pas qu’un fleuve : c’est un complice secret du raisin.
Dès le Moyen Âge, les moines bénédictins installés sur ses berges l’avaient bien compris. Ce microclimat régulé offre une rare pluralité de cépages : du chenin au cabernet franc, chaque vin porte en lui le souffle de la Loire. Comme l’écrivait Rabelais, natif de Chinon : « Il vaut mieux boire du bon vin que de l’eau croupie »… sauf si cette eau vient du fleuve lui-même !