Tout commence dans les vignes, avec le choix du moment des vendanges. En Loire, ce n’est pas seulement le terroir qui dicte le style du vin, mais aussi la maturité des raisins. Plus ils sont mûrs, voire botrytisés, plus le sucre s’accumule… et résiste à la fermentation.
Lors de la vinification, ce sucre peut être entièrement transformé en alcool pour obtenir un vin sec, ou partiellement conservé pour un vin moelleux. C’est là toute la subtilité du savoir-faire ligérien : adapter la fermentation aux désirs du palais, avec précision et parfois un zeste de poésie.
Certains cépages comme le Chenin blanc s’y prêtent avec une élégance rare, notamment dans les régions d’Anjou ou de Touraine. Déjà au XVIIe siècle, les vins de Coteaux du Layon faisaient parler d’eux à la cour pour leur douceur dorée. Une alchimie entre sucre, climat et patience.