François Rabelais, figure inspirée de la Renaissance française, naît à Chinon vers 1494. Médecin, moine, mais surtout écrivain humaniste, il a su mêler érudition et fantaisie dans une langue savoureuse. Ce natif de Chinon tisse dans ses récits un hommage appuyé aux vins de la région, avec un humour qui pétille autant que le contenu de ses verres.
Dans ses romans, particulièrement dans « Gargantua » et « Pantagruel » publiés dès 1532, Rabelais évoque les crus locaux avec une tendresse moqueuse. Il vante le vin de Chinon comme un compagnon de sagesse autant que de plaisirs, propice à la discussion et à la bonne humeur. Preuve que pour lui, un bon écrivain de Chinon ne pouvait qu’aimer le vin de Chinon.
Derrière la truculence de ses mots se cache une véritable connaissance du terroir. À l’époque, le vin de la vallée de la Loire, et en particulier celui de Chinon, jouissait déjà d’une considération notable. Rabelais, visionnaire et bon vivant, n’a pas manqué d’amplifier sa renommée, liant son amour des lettres à celui des cépages.